Merveilleux

L’explosion de couleurs et de formes organiques est là pour traduire le « merveilleux ». J’emploie des éclats de rose, d’orange, de jaune, et de bleu qui forment des mouvements pour donner une atmosphère magique, mystique. Aussi, le merveilleux est renforcé par l’aspect onirique des visages et des silhouettes humaines qui semblent flotter. Ces personnages, mi-humains mi-abstraits, évoluent dans un espace entre le rêve et la matérialité.

Férocité

En parallèle, la « férocité » s’exprime dans la structure des visages présents. Celui qui crie ou bien les cranes sont là pour évoquer une expression de douleur ou de rage. Ce cri figé, associé aux traits nerveux et aux lignes épaisses transmet une violence sous-jacente, presque animale. J’utilise des nuances sombres de noir, bleu et de rouge pour apporter une intensité viscérale, qui représente la férocité. Il y a une tension palpable, une énergie qui rappelle les instincts les plus primitifs, la force et la domination.

Cannibale

Enfin, l’aspect « cannibale » apparaît de manière plus symbolique. On pourrait y voir une forme auto-dévorante, où les personnages se fondent dans leur environnement.  Comme s’ils étaient en train d’être engloutis par les textures organiques (poulpes par ex.) qui les entourent. Aussi, les formes chaotiques et l’aspect fluide rappellent la dévoration. Telle la transformation d’un être qui se consume et se dissout dans l’univers qui l’entoure. Ce cannibalisme pourrait être interprété comme une métaphore de l’humanité elle-même. Une civilisation qui dévore ses propres créations et se nourrit de ses propres excès.

Ainsi, à travers ces images, l’expression « merveilleux, féroce et cannibale » trouve une représentation visuelle dérangeante et contradictoire. Comme un état entre l’enchantement et la violence. Ce mélange de forces opposées crée un effet destiné à plonger celui qui regarde dans un tourbillon d’émotions et de réflexions profondes sur la nature humaine.

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